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Réflexions…

Pendant qu’une grande majorité de français continue de faire vivre la France (et je les en remercie chaleureusement) : personnels soignants, ambulanciers, caissier.ères, chauffeurs-livreurs etc… beaucoup ont déjà évoqué leur confinement et la façon dont ils le vivait :

télétravail tout en gardant les enfants, école à la maison, confection de masques, apéro-skipe, séances d’entraînement physique (pilates, musculation, gymnastique) et spirituel (méditation, yoga, Qi Gong).

Cependant, un très grand nombre de personnes vivent dans la solitude ce confinement. Déjà isolées socialement et intellectuellement, elles doivent en plus affronter les difficultés matérielles. c’est une France silencieuse qui ne s’exprime pas forcément dans les réseaux sociaux. Cette période d’incertitude que nous traversons tous creuse encore plus les différences sociales.

Or, à la sortie de cette crise sanitaire mondiale, notre civilisation ne peut reprendre le cours des choses et ignorer la réalité : pollution et déforestation massives, réchauffement climatique, épuisement des ressources naturelles, espèces animales et végétales menacées….

Il est urgent de reprendre les actions pour le climat et la bio-diversité ; de penser à un nouveau mode de fonctionnement économique basé non pas sur la production de masse, sur le profit, mais intégrer la notion d’économie sociale et solidaire ; conciliant activité économique et équité sociale. Nous l’avons vu pendant ce confinement, les circuits courts se sont organisés rapidement (vente de légumes dans des salons de coiffure ou autres endroits ) et les consommateurs ont globalement suivis.

De même, pour mieux mener ces actions et mettre l’humain au centre de la vie ; nous devons apprendre à ouvrir notre cœur, à comprendre l’autre, sans peur, ni a priori. Rien de mieux que l’empathie et la compassion pour ce faire. Comment y arriver ? en méditant par exemple sur ces notions mais cela ne suffit pas si nous ne les mettons pas en pratique au quotidien. Chacune et chacun de nous pouvons améliorer notre relation à l’autre.

Alors que le Dalaï Lama entrait dans un hémicycle bondé de personnes venues le rencontrer, on lui demanda pourquoi il attirait autant les foules. Il répondit « je ne sais pas, peut-être parce que je médite de 4 à 9 heures du matin sur la compassion ». Modestement, à notre niveau, je pense qu’il est possible de s’améliorer sur ce point.

Voilà mes réflexions sur cette période de confinement que nous allons bientôt quitter. Elle m’a permis de me recentrer sur ce qui était essentiel pour moi et essayer humblement de mieux comprendre le monde. J’espère que « l’après-confinement » sera synonyme d’espoir, et d’avancée humaniste dans la joie et le partage.

J’ai une pensée pour les victimes et leurs proches.

Ce blog est un lieu de partage et je vous invite à partager aussi vos réflexions !

Portez-vous bien,

Chaleureusement,

Christiane LAMANDA

Chat confiné

Confinement : les conseils de l’astronaute

Chers amis,

Le confinement est pour la majorité d’entre nous une nouveauté, à laquelle nous nous adaptons avec les moyens du bord.

Nous aurions sans doute à apprendre de ceux pour qui le confinement est la norme et nécessite même… un entraînement.

Je veux parler des astronautes, des équipages des sous-marins, des soldats entraînés à survivre dans des cachettes sous terre. Leur vie se déroule dans des conditions plus contraignantes que les nôtres : sorties impossibles, espaces extrêmement réduits, très grande pression psychologique.

L’astronaute : garder le rythme

Les astronautes sont probablement ceux dont le confinement est le plus extrême : dans une station spatiale absolument tout est disponible en quantités restreintes, à commencer par l’oxygène.

Ceux qui séjournent dans la Station spatiale internationale se préparent donc physiquement et psychologiquement durant des années.

La pression psychologique est particulièrement rude puisque le « monde du dehors », le monde des hommes et de la nature, et la « vie normale » sont sur une autre planète (littéralement) : impossible d’obtenir une permission pour quelques jours !

Scott Kelly, un astronaute américain à la retraite qui a passé une année complète dans cette Station spatiale internationale, a partagé samedi dernier dans le New York Times[1] ses conseils pour « tenir » et ne pas perdre la boule dans un si petit environnement aussi longtemps.

Les voici.

1. Se fixer des horaires précis et s’y tenir

Chaque tâche d’un astronaute, qu’elle dure cinq minutes ou huit heures, est prévue à la minute près. Cela permet non seulement de structurer le temps au cours de la journée mais aussi d’établir une frontière entre les différentes activités, afin de ne pas faire cinquante choses à la fois… et au final rien de bien.

2. Trouver son propre rythme

Le sommeil est l’un des besoins physiologiques les plus menacés par la perte de repères. D’où la nécessité de se ménager des plages de temps précises pour toutes ses activités, y compris l’heure du coucher.

Notre rythme circadien (l’horloge biologique qui « lance » le matin les hormones de la vigilance, et le soir celles du sommeil) n’est pas sensible qu’à la lumière : il est aussi sensible à la routine.

Lui donner chaque soir le signal de la fin de la journée, à la même heure, vous permettra de réduire les risques de nuits de mauvaise qualité, voire d’insomnie.

3. Ramener la nature à la maison

Le contact de la nature est un rempart efficace contre la dépression, et plusieurs autres maladies.

En temps de confinement il devient urgent de ramener la nature à la maison : si vous avez des plantes, choyez-les ; si vous avez la chance d’avoir un jardin, passez-y le plus de temps possible et soignez-le.

Si vous êtes confiné et n’avez à perte de vue que des barres d’immeubles, essayez de diffuser dans votre appartement des « ambiances » nature, que l’on trouve gratuitement sur des sites comme youtube, comme cette heure de sons issus de la jungle[2] (lien en source).

4. Tenir un journal

Depuis des années que la NASA étudie le comportement humain en confinement, l’une de ses découvertes les plus étonnantes a été le bienfait sur l’équilibre émotionnel de ceux qui tiennent un journal intime.

Le journal permet de traduire en mots nos émotions, nos sensations, et de garder un lien avec la personne que nous avons été. Il permet autant de prendre du recul sur les évènements et la situation extérieure, que sur notre propre agitation intérieure.

5. Garder le lien avec l’extérieur

Si vous lisez cette lettre, c’est déjà que vous avez gardé un lien avec ce qui se passe hors de chez vous. Pendant le confinement il est facile de « se noyer » dans les réseaux sociaux… Mais ceux-ci nous permettent quand même de garder un lien avec nos proches, avec ce qui se passe dans le reste du monde – plus exactement la façon dont le reste du monde réagit face au même problème que nous.

Efforcez-vous d’avoir un lien raisonné avec l’actualité, afin de vous tenir au courant de ce qui se passe, mais sans vous laisser polluer par les nouvelles anxiogènes qui ne manquent jamais d’apparaître sur les fils d’actualité.

J’imagine que vous l’avez déjà fait, mais prenez aussi régulièrement des nouvelles des membres de votre famille, de vos amis, des plus fragiles. C’est ça aussi, l’extérieur.

J’espère que ces suggestions de « spécialistes du confinement » vous aideront.

Prenez-soins de vous 🙂